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Guide pour la période 3

samedi 1er mai 2021

(Je lis, j’écris – CE1 : Guide pédagogique/P3)

Module 11

1. Le texte de la semaine est un échange de lettres entre deux amis supposés de l’âge des élèves, à l’occasion de la fête d’anniversaire de l’un d’entre eux. La réponse de Noah à l’invitation de Gaston renvoie aux descriptifs touristiques de la ville d’Annecy présentés dans le module 4. Les élèves découvriront ces lettres par une lecture individuelle. Un premier échange collectif permettra de valider les premières hypothèses. L’enseignant.e lira les lettres à voix haute, puis proposera un temps de préparation pour la lecture expressive qui suivra.

L’intérêt de cet échange de correspondance est d’introduire un examen des différents genres d’écrits, auquel on pourra procéder en lisant par la suite avec les élèves la présentation proposée par le manuel, et en faisant appel aux expériences de lecture ou d’écriture des uns ou des autres.

2. Dictées

Le manuel propose quatre dictées pour quatre jours de la semaine, un peu plus longues que dans les périodes précédentes, et faisant référence au texte du module. Ces dictées permettront de se focaliser sur l’étude de la langue puisque le sens des mots, la compréhension générale des textes auront été travaillés en amont. Une analyse de la phrase en faisant des liens vers les leçons précédentes ou encore des alertes lancées sur des points précis à retenir permettront d’assoir vigilance, révision et réussite.

Les élèves seront invités à lire, copier, à écrire sous la dictée des mots, des groupes de mots appelant à se remémorer la famille de mots ou les règles d’accords. Chaque dictée pourra être travaillée plus ou moins selon un même rituel. L’accent doit être mis sur l’enseignement de la vigilance orthographique, le statut de l’erreur et son questionnement, la révision individuelle et entre pairs avec explicitation des règles mises en jeu.

3. Grammaire

Le programme de grammaire des modules 11 à 13 est consacré à l’examen des composants du groupe nominal et des accords en genre et en nombre en son sein.

Le module 11 pose la notion de groupe nominal et l’étend aux adjectifs. Les exercices 1et 2 habituent les élèves à bien cerner les groupes nominaux en identifiant leurs composants. Ce programme relativement léger (puisque ces composants ont été examinés antérieurement) permet de consacrer plus de temps à la présentation des différents genres d’écrits (rubrique Compréhension). Dans les dictées et les écrits courts, dans les copies et lectures, tout au long de l’année, l’accord dans le groupe nominal et l’accord sujet-verbe seront quotidiennement interrogés. Les alertes d’écriture et de relecture seront souvent l’occasion de revenir sur ces deux points de la langue.

4. Vocabulaire

Les termes de l’échange entre Gaston et Noah doivent être relativement familiers aux élèves. C’est l’occasion de leur faire travailler la question de la synonymie avec l’exercice 3. Les difficultés éventuelles qu’ils rencontreront permettront à l’enseignant.e de les inviter à explorer les champs sémantiques correspondants (par exemple pour répondre à l’item 3 il faut prendre en compte le double sens de « maison » en français : le chez-soi, là où on demeure ; ou bien la maison individuelle).

Les mots à copier dans le cahier de français sont ceux qui identifient les différents genres de l’écrit : ce travail vient étayer l’examen de ces genres proposés par le manuel. Aussi commencera-t-on par ce dernier, avant d’engager le travail de copie.

Un tri de textes issus de différents types d’écrits tels que les élèves ont pu le vivre de nombreuses fois en maternelle et au CP pourrait être l’occasion de raviver la mémoire des genres et fonctions de ceux-ci. De créer un aide-mémoire collectif. Ce tri pourra être compléter au fil de l’année (affiche, lettre, carte postale, carte de vœux, recette, documentaire, notice de fabrication, poème, parole de comptine, liste, définition de dictionnaire, énoncés de problèmes, courriel, SMS, cartel d’œuvre, dépliant touristique, récit, article de journal…)

5. Compréhension

On prendra le temps qu’il faut pour évoquer les différents genres d’écrits, en demandant par exemple aux élèves de donner des exemples de chacun de ces genres (et en se reportant à ceux que propose le manuel : souvenirs de Pagnol, fables de La Fontaine, documents d’information et de réflexion, annonces météorologiques ou de promotion touristique, etc.). On s’arrêtera bien sûr plus longuement, comme le fait le manuel, sur la question de la correspondance et de ses registres administratif et privé. Cet examen d’ensemble des genres d’écrits (qu’on prolongera aux modules 22 et 23 avec la confrontation aux écrits pour le théâtre, ainsi qu’à la différence entre récit légendaire et récit historique) introduira les élèves à la copie du vocabulaire de la semaine, ainsi qu’à la production d’un écrit personnel).

Des tris pour élaborer des sous-catégories pourront être utiles à la bonne compréhension de chacun. (Parmi les lettres quelles sont celles qui sont d’ordre privées ? Parmi ces récits quels sont ceux qui sont des fables ? etc.)

L’exercice 4 permet de vérifier la compréhension d’ensemble de l’échange de lettres entre les deux amis. Cet exercice peut être réalisé en petits groupes, afin de favoriser la discussion entre les élèves, les divergences d’appréciation entre eux étant ensuite repris en collectif de classe.

6. Production d’écrit

L’écrit personnel dans le cahier de français portera sur les préférences en matière de genre d’écrits, les élèves étant invités à formuler deux informations : leur choix, et les raisons de ce choix.

Comme à l’accoutumée, un temps d’oral, de planification, en amont, permettra d’étayer l’entrée dans l’écrit. L’aide d’outils, des pairs, de l’enseignant permettra d’exercer plaisir d’écrire et vigilance ! La rétroaction sur le temps d’écriture comme la correction avec l’élève sont des leviers indispensables et efficaces pour mémoriser les faits de langue. L’écrit pourra être retravaillé, amélioré, voire produit en binôme lors d’une deuxième séance.

Module 12

1. Le texte de la semaine traite de la question classique du mouvement apparent du soleil et du mouvement réel de la terre. Il confronte ce qu’on voit et ce qu’on sait, et invite à prendre conscience de la fragilité des informations communiquées par nos sens : celui qui ne croit que ce qu’il voit n’a pas forcément raison ! L’enseignant.e lira le texte à voix haute, le fera lire aux élèves. Une première discussion avec eux permettra d’identifier les principales difficultés de compréhension.

Le manuel propose un double niveau de lecture. Celui d’abord qui concerne l’objet même du texte : ce qu’il en est en réalité du mouvement relatif de la terre et du soleil, sur lequel les exercices de compréhension mettent l’accent (exercices 5 et 6), et dont l’appréhension sera facilitée par des schémas au tableau, de capsules vidéo éducatives telles celles de Lumni.fr https://www.lumni.fr/video/la-revolution-de-la-terre-autour-du-soleil et l’usage d’un globe terrestre, d’une lampe… Et celui d’autre part du vocabulaire de l’observation du monde et de la réflexion, du paraître et de l’apparaître (leçon de vocabulaire).

2. Dictées : les quatre dictées proposées reprennent la thématique du texte et mobilisent (pour les trois dernières) le maniement des signes de ponctuation. Renvoi vers la période 1 et Alertes en perspective !

3. Grammaire

Le module 12 élargit le groupe nominal aux mots invariables, et récapitule ses différentes compositions possibles. L’idée à retenir concerne le principe de la composition du groupe nominal : celui-ci inclut tous les mots dont la fonction dans la phrase consiste à apporter des précisions au nom (sans bien sûr qu’ils soient présentés sous forme de proposition subordonnée : dans la phrase « J’aime la forêt qui est si belle », si belle ne fait pas partie du groupe nominal la forêt ; alors que dans la phrase « J’aime cette si belle forêt », si belle est bien constitutif du groupe nominal). Les exercices 1 et 2 sont à nouveau centrés sur l’identification des composants du groupe nominal, et devraient maintenant pouvoir être réalisés individuellement.

Les mots invariables gagneront à faire l’objet d’un apprentissage spécifique. Par exemple à partir de cette semaine : chaque jour ou deux fois par semaine un mot invariable présentant une difficulté orthographique pourra être affiché, et faire l’objet d’un entrainement à la mémorisation sous forme d’un rituel : je le lis, j’invente une phrase le contenant, je compte le nombre de syllabes, de lettres, j’épelle trois fois, je le copie de trois couleurs différentes, je le dicte à mon voisin qui me le dicte…

Une liste peut venir en appui dans le cahier de français dans l’onglet « mes mots », les élèves peuvent colorier les mots appris au fil des semaines.

4. Vocabulaire. Le champ sémantique du texte « La terre et le soleil » est celui de l’observation et de la réflexion, de l’apparaître et des apparences qui peuvent être trompeuses. Il est important de commencer à confronter les élèves à ce vocabulaire de la pensée réfléchie, avec lequel ils sont encore peu familiers. L’approche de ses termes (observer, penser, apparaître, déduire, etc.) par la recherche de synonymes et d’antonymes, comme le propose le manuel, ne peut que favoriser l’accès à leur sens. La présentation du manuel mérite en ce sens d’être reprise sans précipitation, afin d’encourager la réflexion collective. Il sera nécessaire d’utiliser ce vocabulaire au cours de la journée et de le faire utiliser dans toutes les disciplines.

Les exercices 3 et 4 sont à réaliser individuellement après un traitement collectif des premiers items afin que le but de la tâche soit bien compris. Ils permettent de reprendre la question de la synonymie et d’introduire celle de l’antonymie dans un contexte lexical élargi.

Il sera intéressant de lancer des défis-vocabulaire pour récolter des antonymes tout au long de la semaine dans toutes les disciplines et de réaliser une affiche.

Les mots à copier dans le cahier de français sont ceux de l’apparaître et du disparaître.

5. Compréhension. Les exercices 5 et 6 doivent permettre de vérifier que les élèves ont bien saisi ce qu’il en est des mouvements du globe terrestre, et de reprendre encore en collectif ce qui n’a pas été bien assimilé.

6. Production d’écrit. Le manuel demande aux élèves de mobiliser le vocabulaire du paraître qu’ils ont copié dans leur cahier de français dans la rédaction de trois phrases soumises à une contrainte grammaticale : utiliser un adjectif et un mot invariable (une liste des mots invariables, affichée ou distribuée, pourrait être une aide à l’écriture).

Module 13

1. Le texte de la semaine reprend un passage de Fifi Brindacier, grand classique de la littérature jeunesse. Il ne comprend que quelques termes qui ne seront pas forcément familiers aux élèves (tolérer, évaluer…), et dont le sens sera repris dans le travail lexical de la semaine, via l’exercice 7 (recherche de synonymes). Pour cette raison, l’enseignant.e aura intérêt à reporter l’étude approfondie du texte après le travail sur le vocabulaire.

Il sera intéressant de lire d’autres aventures de Fifi Brindacier ou de laisser à disposition les romans de Fifi Brindacier et les liens vers la série de dessins animés ou de films d’animation.

Comme à l’habitude, le texte sera découvert par les élèves qui reconnaitront un personnage dont ils ont pu faire connaissance en CP dans le manuel Je lis, j’écris. Puis il sera lu par l’enseignant.e, les élèves suivant sa lecture sur leur manuel, afin d’échanger sur la compréhension générale du récit. Après entraînement, les élèves proposeront une lecture expressive du texte – la numérotation des lignes permettant à l’enseignant de distribuer les portions de texte à préparer et à mettre en voix selon les compétences des élèves en fluidité et expressivité.

De fait d’ailleurs ce récit se prête à l’organisation d’une lecture expressive à plusieurs voix : il donne la parole à quatre personnages dont les interventions peuvent être lues par quatre élèves différents, un cinquième se chargeant de lire la présentation et les passages qui décrivent l’action.

2. Dictées : les quatre dictées proposées reprennent la thématique du texte et mobilisent le maniement des signes de ponctuation.

3. Grammaire. La semaine est consacrée à l’accord nécessaire des différents composants du groupe nominal. On s’intéresse d’abord au genre des noms, et à la façon de désigner le genre des personnes ainsi que celui des animaux. Les exercices 1 et 2 pourront être réalisés en individuel. Puis on souligne la nécessité d’accorder avec le genre du nom tous les composants variables du groupe nominal : si la notion de groupe nominal a un intérêt pour les apprentissages, c’est aussi de souligner cette exigence de cohérence orthographique en son sein. L’exercice 3 insiste sur cette exigence, en invitant les élèves à convertir au féminin l’ensemble d’un groupe nominal au masculin ; l’exercice 4 leur demande d’être attentif à bien vérifier les défauts d’accord. Comme à l’ordinaire, les difficultés rencontrées et les erreurs commises seront reprises en collectif.

Après l’accord du genre, l’accord du nombre. Ici encore le manuel commence par rappeler les conditions du passage du singulier au pluriel des noms, puis pose la question de la cohérence orthographique au sein du groupe nominal (exercices 5 et 6).

Cette chaîne d’accord doit être questionnée quotidiennement avec les élèves, par les élèves, entre élèves lors des dictées, des copies, des écrits courts, des lectures et cela dans toutes les disciplines, en sorte qu’ils deviennent spontanément vigilants en écrivant et en se relisant.

4. Vocabulaire. Le travail lexical de la semaine est organisé autour des quelques termes les moins usuels du texte, dont les élèves sont appelés à identifier les synonymes en s’appuyant sur le contexte du récit (exercice 7), et qu’ils sont invités à copier sur leur cahier de français.

5. Compréhension. Le manuel introduit le travail sur la compréhension par une leçon sur les reprises anaphoriques, qui débouche sur la réalisation individuelle de l’exercice 8, laquelle suppose une relecture attentive de « Fifi à l’école » (cette question des reprises anaphoriques, qui a été abordée implicitement lors de l’examen des pronoms personnels sujets, sera reprise dans la suite de l’année).

Les élèves sont ensuite invités à vérifier et valider leur compréhension du texte par les exercices 9 et 10, qui peuvent être réalisés en individuel ou en petits groupes : difficultés et divergences d’appréciation seront ensuite reprises en collectif.

On pourra alors attirer l’attention des élèves sur quelques aspects saillants du récit :

-  le paradoxe qui consiste à aller à l’école parce qu’on veut des vacances ;

-  au cœur de l’histoire la mise en évidence que l’école (comme la famille et toutes sortes d’institutions) ne peut vivre que par le respect de règles communes à tous, notamment celles qui gouvernent les rapports entre les adultes et les enfants. Ces règles apparaissent comme des règles naturelles, qui vont de soi : ce pourquoi l’irruption de quelqu’un qui ne les respecte pas produit un effet de sidération pour les participants et interpelle le lecteur du récit ;

-  chez Fifi cette absence de respect des règles de l’école n’est pas intentionnelle. Elle tient à sa méconnaissance absolue de ces règles, et de ce qui les justifie : la vocation pédagogique de l’école, lieu où l’on ne vient pas pour les vacances mais pour apprendre ! Et où donc il est normal que la maîtresse pose des questions dont elle connaît la réponse…

6. Production d’écrit. Les élèves sont invités à rédiger trois phrases en utilisant le vocabulaire de la semaine, et en les articulant par une reprise anaphorique. Le manuel propose un exemple pour que la contrainte grammaticale soit bien comprise. Cet exemple pourra être analysé ; puis un écrit court avec les répétitions sera écrit au tableau. Il peut servir d’écrit court à transformer pour certains élèves afin d’utiliser des reprises anaphoriques. Le passage par l’oral est primordial afin de faire entendre la lourdeur puis la fluidité des phrases de départ et celles obtenues.

Module 14

1. Le texte de la semaine est une version de la fable de La Fontaine, Le Loup et le Chien. Les élèves lisent le texte. L’enseignant.e lit le texte à voix haute, un échange a lieu afin permettre à tous de comprendre à la fois la carte (lieu, temps, personnages, actions, fin) et le plan du récit (chronologie) ; les élèves prépareront la lecture en fonction des trois voix. Cela sera l’occasion d’une petite mise en scène à trois voix (le loup, le chien, le récitant). Les questions spontanées des élèves pourront susciter un premier échange, mais la discussion de fond sur l’interprétation du récit gagnera à être menée en lien avec la réalisation des exercices 3 (qui invite à préciser le sens des expressions ou des termes les moins usuels du texte), 4 et 5 (qui portent sur le sens et les enseignements de la fable).

2. Dictées : les quatre dictées proposées reprennent des épisodes du récit. Il est important de pointer les faits de langue déjà étudiés afin de les consolider.

3. Grammaire. Les modules 14 et 15 sont consacrés à l’étude des fonctions sujet et complément.

Pour éviter les confusions, il a paru nécessaire de bien expliciter le changement de registre : jusqu’ici on s’est intéressé à la nature des mots, on les interroge maintenant sous un autre angle, celui de leur fonction. Nature et fonction sont bien sûr des notions abstraites, mais accessibles à l’expérience aux élèves de CE1 à condition de bien s’expliquer. On pourra s’appuyer à cet égard sur l’approche que propose le manuel dans le module 14.

Le module 14 aborde ensuite la fonction sujet. Classiquement référée à la question : « qui est-ce qui fait l’action indiquée par le verbe ? », l’identification du sujet devient vite source de confusions dès que la phrase se complexifie, comportant notamment une subordonnée. « Le petit chien que sa maman aime tant joue beaucoup » : quel est le sujet dans cette phrase qui comporte deux verbes dotés chacun de son sujet ? On s’en tient au CE1 à des phrases simples, mais l’élève va vite devoir se confronter à une plus grande complexité. Autant lui proposer d’emblée une approche pérenne !

C’est dans cette perspective que le manuel inscrit l’identification du sujet dans une approche de la phrase à travers une double question : de qui ou de quoi parle-t-on ? Et qu’en dit-on ?

La réponse à la première question délimite le groupe sujet, qu’on peut toujours remplacer par un pronom personnel (« Le petit chien que sa maman aime tant » se résume par un « il »). La réponse à la deuxième question circonscrit le groupe verbal (il « joue beaucoup »). Appliquée à des propositions simples la logique de cette démarche analytique sera vite intégrée par les élèves, qui s’entraîneront à la mettre en œuvre avec les exercices 1 et 2.

4. Vocabulaire. Le travail lexical de la semaine est organisé autour des quelques termes les moins usités du récit, l’exercice 3 invitant les élèves à appréhender leur sens à travers la recherche, appuyée sur une relecture précise du texte, de synonymes et d’antonymes.

5. Compréhension. L’exercice 4 permet de reprendre la question des reprises anaphoriques pronominales. La difficulté ici consiste à distinguer les usages du pronom « il » selon que ce dernier désigne le loup, le chien, ou qu’il soit l’objet d’un usage impersonnel (« Mais que me faudra-t-il faire ? reprit le loup. »). Exercice à réaliser en individuel et à reprendre en collectif.

L’exercice 5 porte sur la signification générale du récit et sur les enseignements qu’on peut en tirer (la « morale » de la fable). Il peut être réalisé en petits groupes pour favoriser l’échange d’opinion entre les élèves avant reprise en collectif. L’enseignant.e veillera à ce que la discussion en collectif permette à chacun de s’approprier les termes du choix de vie qu’expose le récit : préserver son indépendance et sa liberté au prix d’une vie plus difficile, ou accepter de les sacrifier au nom d’une vie plus confortable ?

6. Production d’écrit. Les élèves sont invités à rédiger trois phrases en utilisant le vocabulaire de la semaine et en les articulant à l’aide d’une reprise anaphorique. Il peut être utile de proposer une transformation pour éviter des répétitions à partir de trois phrases notées au tableau.

Module 15

1. Le texte de la semaine est un souvenir d’école, écrit dans la belle langue d’une grande écrivaine (Nathalie Sarraute, 1900-1999 ; roman le plus connu, Les Fruits d’or, 1963. Son livre Enfance est publié en 1983). Le contexte de l’école des années 1930 dépaysera les élèves davantage sans doute que l’argument du récit. Ils se retrouveront avec cette « dictée » en terrain d’autant plus familier que le point saillant du texte est l’interrogation de l’auteur quant à l’accord du verbe et du sujet, qui est précisément évoqué dans la leçon de grammaire de ce module 15.

Pour autant l’écriture littéraire de ce récit peut en rendre l’approche un peu malaisée aux élèves. Aussi nous suggérons à l’enseignant.e de procéder en trois temps. Un premier déchiffrage, par l’enseignant puis par les élèves, qui suscitera un premier échange (portant notamment sur le contexte historique : on présentera en image ou avec des objets réels ce qu’était un porte-plume, un encrier, un pupitre, l’utilité d’un tablier protégeant des taches d’encre). Dans un second temps, les phrases des dictées, l’exposé du manuel sur les accords sujet/verbe/complément dans la partie grammaire, puis le travail proposé dans la partie vocabulaire, prépareront un retour plus précis au texte de N. Sarraute. C’est ce qu’on fera dans le troisième temps, en abordant la partie consacrée à la compréhension du récit.

2. Dictées : les quatre dictées proposées reprennent des phrases du récit. Les dictées sont un exercice, un entrainement, un temps de réflexion, d’explicitation et doivent aboutir à une totale réussite !

3. Grammaire. La leçon de la semaine traite d’abord, en prolongement de la question du sujet posée la semaine précédente, de l’accord sujet/verbe, dans sa double dimension sémantique et orthographique, dont le maniement sera testé avec l’exercice 1. Le manuel aborde ensuite la question du complément, cette partie de la phrase qui apporte une précision, un complément d’information à l’ensemble Sujet + Verbe. La distinction des types de compléments n’est pas au programme du CE1, mais on pourra faire remarquer aux élèves que le complément répond à une question concernant l’objet de l’action indiquée par le verbe (qui, quoi, de qui, de quoi), ou les circonstances de l’action (où, quand, comment, etc.).

L’exercice 2 entraîne les élèves à découper la phrase en identifiant sujet, verbe, complément. Le principe de la distinction nature/fonction des mots dans la phrase a été posé la semaine précédente : l’exercice 3 y revient, maintenant que la notion de fonction (sujet, verbe, complément) a été précisée. On pourra faire remarquer aux élèves que la notion de « verbe » désigne à la fois une nature, et une fonction.

Plus que jamais, la reprise en collectif des difficultés rencontrées et des erreurs commises dans la réalisation de ces exercices (qui peuvent être proposés en individuel) s’avère indispensable pour une bonne appropriation de concepts grammaticaux essentiels. Proposer à nouveau ces mêmes exercices lors de temps de structuration, de différentiation pourra rassurer et conforter les acquis des uns et des autres.

4. Vocabulaire. Le travail lexical est organisé autour des termes du récit les moins usités, l’exercice 4 invitant les élèves à appréhender leur sens à travers la recherche, appuyée sur une relecture précise du texte, de synonymes et d’antonymes. C’est un retour attentif au texte qui peut permettre aux élèves d’identifier synonymes et antonymes, amorçant ainsi le travail de compréhension. Cet exercice 4 risque de paraître un peu difficile : sa réalisation en petits groupes, précédant une reprise en collectif, peut sembler la démarche la plus appropriée. Les mots à copier dans le cahier de français prolongent cette approche lexicale.

5. Compréhension. Les principales difficultés du texte ayant été traitées au cours de la réalisation de l’exercice 4, on peut maintenant inviter les élèves à prendre un peu de distance réfléchie avec le récit et les convier avec l’exercice 5 au jeu des titres, en choisissant celui ou ceux qui leur paraissent le mieux correspondre à ce qu’ils ont compris du récit, à ce qui les a le plus frappés. La discussion sur les meilleurs titres possibles, en petits groupes puis en collectif, et le questionnement de l’enseignant.e (pourquoi préfères-tu ce titre ?) est certainement un excellent moyen de les amener à approfondir leur compréhension.

6. Production d’écrit. Les élèves sont invités à rédiger trois phrases utilisant le vocabulaire de la semaine et manifestant leur compréhension de l’accord sujet/verbe.

Intermède 3

Comme à l’habitude l’intermède de la dernière semaine de la période est réservé aux révisions. Les exercices proposés (1 à 5) font appel aux grands apprentissages réalisés depuis le début de l’année : l’accentuation du e, l’identification de la fonction et de la nature des mots de la phrase, ainsi que de la composition, de la fonction et des accords du groupe nominal. Réalisés en individuel, repris en collectif, ces exercices permettront à l’enseignant.e d’identifier les apprentissages bien acquis et ceux sur lesquels il conviendra de revenir au début de la période 4.

Les exercices 6 et 7, qui reviennent sur le jeu des synonymes et des antonymes, pourront paraître un peu difficiles à certains élèves. On peut par exemple traiter la première ligne du 6 en collectif, et la suite en petits groupes, ou en individuel. Dans tous les cas la reprise en collectif reste un moment essentiel de l’apprentissage.

L’intermède 3 propose également deux poèmes, l’un très connu et très émouvant de Victor Hugo, l’autre dû à un écrivain camerounais et porteur d’un message humaniste et universaliste contemporain.