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Guide pour la période 4

samedi 1er mai 2021

(Je lis, j’écris-CE1 : guide pédagogique/P4)

Module 16

1. Le texte de la semaine évoque la domestication (le texte dit que les humains ont « apprivoisé le phénomène ») du feu. Les traces de foyers construits remontent au moins à 400 000 ans. Une étape décisive dans l’histoire de l’humanité, le feu ayant servi au chauffage, à l’éclairage, à la cuisson, à la protection. Le texte insiste d’une part sur les conditions naturelles (les incendies) de cette invention, de l’autre sur son rôle dans les transformations de l’alimentation, permettant d’introduire ainsi au vocabulaire culinaire. On pourra prolonger la découverte de la Préhistoire par ces trois classiques :
* LA PRÉHISTOIRE - I Quelle Histoire - TV5 Monde
* LES HOMMES PRÉHISTORIQUES - C’est Pas Sorcier
* lumni.fr/video/prehistoire

2. Dictées

Le manuel propose quatre dictées pour quatre jours de la semaine, un peu plus longues que dans les périodes précédentes, et faisant référence au texte du module.

La présence de mots invariables pourra donner lieu à un travail spécifique de mémorisation de leur orthographe : lorsque, autrefois, grâce à. Bien que le gérondif ne soit pas au programme du CE1, sa rencontre –en grillant- peut être l’occasion d’expliciter sa construction. Enfin l’homonyme a-à pourra être mis en lumière avec la transformation à opérer pour savoir comment va s’orthographier ce a et donc ce qui en découle : à apprivoiser, à la flamme, à la cuisson. Trois affiches pourront être initiées ou complétées telles des collectes de corpus comme aide-mémoire et outil-référent lors d’écrits divers.

L’alerte principale sera celle du nombre dans les groupes nominaux !

3. Grammaire. On aborde cette semaine le dernier grand thème de l’année : la conjugaison.

Le module 16 l’introduit en posant les questions du pourquoi et du comment. Il rappelle que le groupe sujet pouvant toujours être remplacé par un pronom personnel sujet, la conjugaison doit marquer l’accord du verbe avec chacun d’entre eux, et cela pour chaque moment du temps (passé, présent, futur). L’idée ici n’est pas de présenter les modalités de la conjugaison pour les mémoriser, mais bien d’en poser les principes. En ce sens, les exercices 1 et 2 visent à rappeler l’usage des pronoms (déjà abordé dans les modules 9 et 14).

Les modules de la période 4 sont consacrés à l’étude de la conjugaison des verbes du premier groupe ainsi que des verbes auxiliaires. Le module 16 définit les verbes du premier groupe et l’exercice 3 commence à habituer les élèves à les repérer.
On n’aura pas attendu cette période pour aider à encoder correctement les verbes dans les écrits courts comme lors des précédentes dictées ! Les tableaux de conjugaison sont à disposition dans la classe voire collés dans le cahier de français pour ce qui est des conjugaisons à découvrir en CE1. Des affiches de collectes de formes verbales complétés au fil de l’année auront mis à jour certaines régularités (une affiche par pronom personnel par exemple). L’entrée dans l’analyse de la partie conjugaison de l’étude de la langue en sera adoucie : les élèves verront qu’ils connaissent et manipulent déjà certains verbes et certaines occurrences. La mémorisation sera facilitée.

4. Vocabulaire : celui de la semaine, à commenter, à réfléchir avec l’exercice 4, à copier dans le cahier de français, et à mobiliser dans la production d’écrit, est centré sur l’art de la cuisine, du feu, de la cuisson aux plaisirs de la dégustation en passant par les instruments de la transformation des aliments.

Les élèves pourront chercher en groupe à lister des aliments en fonction des quatre saveurs. Ils pourront se lancer un défi pour compléter leurs listes en famille.

5. Compréhension : Le travail de compréhension est centré, lui, sur la première partie du texte concernant la domestication préhistorique du feu. Les questions de l’exercice 5 seront l’occasion comme à l’habitude d’un retour précis sur la lettre du texte, puis d’un échange en collectif autour des difficultés rencontrées et des incompréhensions.

6. Production d’écrit : on peut commencer maintenant à allonger significativement les écrits demandés aux élèves, et le thème de la cuisine ne devrait pas les laisser indifférents. A partir de cette période de l’année, l’écrit court devrait être repris pour amélioration, correction entre pairs et partage à voix haute en collectif sur deux voire trois courtes séances dans la semaine.

Le renvoi vers des outils tels que les affichages, le cahier de français, les dictionnaires et lexiques pse feraient de façon plus autonomes. Les rétroactions ou feedbacks permettraient à l’enseignant.e de recueillir les procédures, d’étayer un plus grand nombre d’élèves en perlant sur deux à trois temps le travail sur cet écrit. D’autres lanceurs pourraient être donnés aux élèves les plus avancés.

7. Articulons ! Ne pas oublier ces défis qui peuvent aussi prendre la forme de capsules ou d’enregistrement audio à déposer sur l’ENT ! Ils peuvent donner lieu à des ateliers d’écriture ou de recherche de virelangues sur la toile !

Module 17

1. Le texte de la semaine est un conte ancien qui introduit au registre lexical de la culture des céréales et met en exergue des comportements de solidarité fraternelle.

2. Les dictées sont empruntées, comme chaque semaine, au texte à lire. Côté mots invariables : jamais, toujours, autant pourraient être appris. Un alerte accord sujet/verbe 3ème personne du pluriel serait la bienvenue…

3. Grammaire : le travail de la semaine est consacré à l’étude du présent des verbes du premier groupe ainsi que des verbes auxiliaires (dont la connaissance précise va s’avérer indispensable dès qu’on abordera le passé composé). L’enseignant.e attirera l’attention des élèves sur ce qui doit s’écrire mais ne s’entend pas : le s terminal de la deuxième personne du singulier, au premier chef ; ainsi que les terminaisons du pluriel (ons, ez, ent). Les exercices 1 à 4 invitent à passer du singulier au pluriel et vice-versa

Concernant les verbes auxiliaires, on retrouve le s de la deuxième personne du singulier, mais c’est l’ensemble de la conjugaison qui doit être mémorisée dans sa spécificité. L’exercice 5 vise à y contribuer.

4. Vocabulaire. Deux objectifs au travail de la semaine. Examiner le lexique de l’agriculture céréalière, en premier lieu. Puis introduire les élèves à la pluralité possible des sens des mots, en prenant pour exemple deux termes empruntés au texte de la semaine. L’exercice 6 invite les élèves à interroger à leur tour la polysémie de quatre autres mots, en donnant encore un exemple. Ils ne pourront pas le réaliser seuls, mais c’est l’occasion de leur faire prendre conscience de la richesse expressive de la langue, en suscitant un large échange avec eux.

Intéressant pour démarrer la séance de vocabulaire :
* Les différentes céréales - Silence ça pousse (Junior)
* C’est pas sorcier : la filière céréales expliquée

5. Compréhension. La réalisation de l’exercice 7, par un retour de chacun au texte, doit permettre de répondre à l’exercice 8 et de susciter là aussi un échange collectif sur la signification principale du conte. Le manuel propose également une première approche, qui sera reprise et élargie par la suite, de la notion et de l’usage des coordonnants, auquel les élèves pourront s’entraîner avec l’exercice 9.

Une affiche sera débutée avec les coordonnants et un exemple pour chacun.

Dans le cahier de français dans la rubrique mes mots, une page sur les coordonnants pourrait être démarrée.

6. Production d’écrit. Ce sont de courts récits que les élèves sont désormais invités à rédiger chaque semaine. En prenant appui sur le travail initié en EMC sous forme de débat, de lecture, de visionnage de situation sur des thèmes comme les règles de vie de la classe, les responsabilités quotidiennes ou métiers, l’entraide, le respect de soi et des autres, la coopération la fraternité, apprendre à porter secours…, les élèves pourront trouver matière à écrire. Cet écrit pourra être travaillé sur deux voire trois séances. La contrainte du nombre de phrases permet à l’élève d’exercer une plus grande vigilance orthographique. Certains pourront développer jusqu’à cinq phrases quand d’autres seront accompagnés pour produire une phrase. Le travail en binôme peut être un bon levier tant sur le plan des idées que sur l’écriture normée.

Module 18

1. Le texte de la semaine nous permet de retrouver les souvenirs d’enfance de Marcel Pagnol. Les termes et expressions les moins usités sont explicités dans la rubrique « Vocabulaire », à laquelle les élèves peuvent se reporter. Après le déchiffrage et l’explicitation des mots peu connus, un premier échange peut permettre d’éclairer, au cœur de l’anecdote, la question de l’âge habituel des apprentissages. Les élèves prépareront une lecture expressive à plusieurs de ce passage, une mise en scène en classe pourrait en découler.

In « Marcel Pagnol, La gloire de mon père -lumni.fr – (les émissions du club lumni) »,
l’extrait choisi dans le manuel est mis en lumière comme un des passages les plus significatifs de ce roman. Il serait aussi fort à propos de montrer des extraits du film d’Yves Robert.

2. Dictées : les phrases proposées sont extraites du texte de Pagnol. Quelques mots invariables : bien, là, soudain, lentement. Une alerte sur l’imparfait dans les première et quatrième dictées ! Une alerte orthographe sur le pronom interrogatif : Qu’est-ce que, une alerte pluriel quatre instituteurs… et une alerte majuscule !

3. Grammaire : la semaine est consacrée à la conjugaison à l’imparfait, toujours des verbes du premier groupe (exercices 1 et 2) ainsi que des verbes auxiliaires (exercice 3).

4. Vocabulaire : on reprend cette semaine l’approche de la polysémie des mots, illustrée par celle du verbe « éclater », utilisé par Pagnol. L’exercice 4 souligne le grand nombre des emplois possibles de l’adjectif « bon », et invite les élèves à identifier les antonymes de ses synonymes, et d’en constater la diversité. Les mots à copier déclinent les variations de trois termes utilisés par Pagnol.

5. Compréhension. L’exercice 5 attire à nouveau l’attention des élèves sur l’usage des pronoms personnels en reprises anaphoriques. Les exercices 6 et 7 les invitent à revenir au texte pour en assurer une bonne compréhension. Les questions de l’exercice 7 sont propres à favoriser un large débat en collectif sur le sens du texte… et au-delà sur l’apprentissage de la lecture !

6. Production d’écrit : place à l’imagination ! Des images séquentielles peuvent être un très bons supports pour lancer l’écriture. Les élèves pourront disposer de quelques connecteurs de temps pour créer de la cohérence textuelle.

Module 19

1. Le texte de la semaine aborde, après ceux qui étaient consacrés à la hantise du sommeil et aux plaisirs de la bouche, d’une autre préoccupation enfantine : la peur ; et vise à la fois à banaliser le phénomène (il arrive à tout le monde d’avoir peur), et à poser la question des bonnes façons de réagir. La peur est un signal d’alarme qui nous aide à nous protéger des dangers, et il serait en ce sens stupide de prétendre l’ignorer ; mais il est des circonstances dans lesquelles il importe de faire face et de la surmonter. Voilà de quoi alimenter de fortes discussions en collectif !

2. Dictées : les phrases proposées sont reprises du texte sur la peur. Quelques mots invariables à apprendre : très, mais, régulièrement. Une alerte pluriel des noms et accord s/v pluriel !

3. Grammaire : la semaine est consacrée à la conjugaison au passé composé, toujours des verbes du premier groupe. Où l’on doit prendre conscience qu’être et avoir ne désignent pas seulement l’existence et la possession, mais sont aussi des auxiliaires (le manuel insiste sur la signification de ce qualificatif) indispensables de la conjugaison. Deux questions délicates : a/ employer être ou avoir ? Les élèves le savent souvent en pratique, mais se trompent parfois (« je m’ai trompé ») ; et b/ : accorder ou pas le participe passé avec le sujet ? Cette seconde question est plus difficile, puisque l’accord ne s’entend pas à l’oral, d’où l’importance d’insister sur la règle à mémoriser qui contraste l’emploi d’avoir et celui d’être. L’exercice 1 est conçu de façon à amener les élèves à se poser à chaque fois ces deux questions. Les difficultés et les erreurs seront comme à l’habitude reprises en collectif. Ce travail débute en CE1 cependant il faudra inviter les élèves à réactiver leur connaissance de la règle, à expliciter leur procédure jusqu’à ce que cela soit acquis et stabilisé notamment en production d’écrits.

4. Vocabulaire : l’exercice 2 fait travailler la construction de l’antonymie par l’ajout du préfixe dé (faire/défaire). D’autres exercices prolongeront cette première approche dans les modules à venir. L’exercice 3 invite à prendre conscience de la polysémie du verbe « défendre ».

5. Compréhension. L’exercice 4 invite les élèves à s’approprier plus précisément le sens du vocabulaire utilisé dans le texte sur la peur ; l’exercice 5 fait travailler l’usage des coordonnants. Quant à l’exercice sur le choix des titres (exercice 6), il a l’intérêt d’inviter les élèves à se rallier à une vision synthétique du texte, et peut servir de support à un large échange en collectif.

6. Production d’écrit : sur le thème (inspirant) de la peur. Des élèves ne peuvent ou ne veulent pas se remémorer de tels moments. Des lanceurs d’écrits prenant appui sur des contes traditionnels ou bien des albums de littérature de jeunesse peuvent faciliter l’entrée dans cet écrit émotionnel !

Module 20

1. Le texte de la semaine est la fable bien connue de l’aveugle et du paralytique. Si le conte des Deux frères valorisait l’amour fraternel et l’altruisme qu’il peut susciter, cette fable souligne combien la solidarité des démunis correspond à leur intérêt bien compris. Après un premier échange laissant venir les réactions spontanées des élèves, on pourra attendre d’avoir réalisé les exercices 4 à 6 pour reprendre, à partir de l’exercice 7, la réflexion de fond sur les intentions de l’auteur, y compris en se référant aux souvenirs gardés par les élèves du conte des Deux frères.

2. Dictées : les phrases empruntées à la fable commencent à s’allonger. Quelques alertes à lancer : l’imparfait, l’accord en genre dans le groupe nominal, le passé composé avec l’auxiliaire être.

3. Grammaire : ce module aborde le futur des verbes du premier groupe, dernier temps de conjugaison étudié. L’exercice 1 fait travailler spécifiquement le futur ; les exercices 2 et 3 proposent une première révision d’ensemble des différents temps étudiés jusqu’ici

4. Vocabulaire : L’exercice 4 invite les élèves à s’interroger plus précisément sur le vocabulaire de la fable. L’exercice 5 poursuit le travail sur le maniement des coordonnants, en proposant des phrases inscrites dans la logique du récit de la fable. L’exercice 6 attire à nouveau l’attention sur l’usage anaphorique des pronoms.

On n’oubliera de faire compléter le cahier de français avec les derniers coordonnants, accompagnés d’exemples, ainsi que l’affiche référente de classe.

5. Compréhension : Deux exercices exigent un retour précis au texte, l’exercice 6 concernant l’usage des pronoms, l’exercice 7 invitant, comme à l’habitude, à une appréhension synthétique du récit et des intentions de l’auteur.

6. Production d’écrit : Le travail demandé s’accompagne d’une contrainte grammaticale qui peut aider les élèves à s’engager dans une construction plus réfléchie de leur récit. Cet écrit sera l’occasion à nouveau de faire du lien avec l’EMC. Des connecteurs de temps pourraient être judicieusement introduits pour créer la cohérence et la fluidité du déroulé du texte.

Intermède 4

* Révisions : Les cinq exercices proposés reprennent les apprentissages grammaticaux, lexicaux et discursifs amorcés au long de la période 4.

* Poésie : Trois poèmes de grands poètes français à lire, à apprendre.