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Guide pour la période 5

samedi 1er mai 2021

(Je lis, j’écris-CE1 : guide pédagogique/P5)

Module 21

1. Le texte de la semaine traite d’un autre grand événement dans l’histoire technologique de l’humanité, l’invention de la roue. Il souligne dans sa première partie la distinction entre découverte et invention ; puis s’interroge sur l’origine et les circonstances de l’invention. C’est l’occasion de faire réfléchir les élèves sur le fait que les objets techniques du quotidien ne sont pas des données naturelles qui vont comme de soi, mais qu’ils ont une histoire ; et que leur apparition à un moment donné ne résulte pas de l’éclair de génie d’un Rahan quelconque ou de quelque grand savant. Ils surgissent d’un lent processus qui s’étale sur des siècles et des millénaires et dans lequel les besoins de la société (en l’occurrence fabriquer des contenants pour conserver les aliments, et transporter des masses très lourdes) ont joué un rôle décisif, finissant ici par imposer la notion de la circularité, et invitant à explorer ses applications possibles. La roue elle-même bien sûr a une longue histoire (qui se poursuit de nos jours), simple tranche découpée dans une bille de bois au départ, qui sera ensuite partiellement évidée, puis cerclée de métal quand les progrès de la métallurgie le permettront, etc.

L’enseignant.e fera référence à la frise historique et placera cette invention en bonne place.

Des capsules éducatives peuvent permettre de compléter leur compréhension du texte, en images.

2. Les dictées s’allongent un peu. Cependant, le texte a été lu, son vocabulaire expliqué. Des alertes pourraient être lancées : le nombre dans le groupe nominal dans la première et quatrième dictées, l’imparfait à la troisième personne du singulier dans la seconde dictée, des mots invariables –mais, moins, à peu près- pour la troisième dictée.

Il pourrait être envisagé de procéder à des dictées à trous lorsque celles-ci s’allongent et se complexifient sur des notions difficilement abordables en CE1, qui mettraient les élèves en situation d’échec (subjonctif par exemple). La dictée à trous permet d’alléger la tâche en focalisant l’attention sur des notions étudiées ou en voie d’acquisition.

3. Grammaire. La période 5 sera consacrée à la conjugaison de huit verbes irréguliers d’usage assez courant, et n’appartenant pas (sauf l’exception du verbe aller) au premier groupe ; ainsi qu’à revoir les principaux apprentissages de l’année.

Depuis le début des activités d’écriture autonome, d’écriture tâtonnée puis d’écrits courts quotidiens en CP, les élèves utilisent ces verbes en production d’écrit. Des corpus auront été établis en fonction des besoins des élèves : je vais, je fais, je prends… Ils ont pu se familiariser avec la conjugaison au présent de l’indicatif à l’oral, lors de dictées à l’adulte et lors des ateliers d’écriture pour quelques-unes des personnes (je-nous, il-elle-on- ils- elles). Au cours des temps de révision de leurs écrits, ils ont accès à des tableaux de conjugaison. Reprendre le corpus (collectes au fil des demandes, des rencontres) permettrait des remarques, réactiverait les rencontres et ainsi permettrait de mieux comprendre la conjugaison de ces verbes irréguliers si fréquemment utilisés !

Le module 21 traite de la conjugaison (aux mêmes temps que pour les verbes du premier groupe étudiés dans la période 4) des verbes aller et venir. Les verbes dits irréguliers se caractérisent par l’instabilité du radical lui-même (ce qui était déjà le cas des verbes auxiliaires, mais non des verbes du premier groupe (sauf aller). Comme toujours, l’enseignant.e insistera sur les terminaisons qui ne s’entendent pas, ou dont l’orthographe ne peut être déduite de la prononciation.

Si les exercices 1 et 2 font travailler la conjugaison de ces deux verbes, les exercices suivants (3 à 5) engagent un processus de révision générale des apprentissages grammaticaux (accentuation, ponctuation, identification du verbe et du nom).

4. Vocabulaire. Le travail de la semaine (exercices 6 à 9) est centré sur la recherche de synonymes de termes empruntés au vocabulaire du texte à lire.

5. Compréhension. Après un premier échange sur le texte et la recherche d’exemples de découvertes et d’inventions, la réalisation de l’exercice 10 sera l’occasion d’un retour individuel à la lecture du texte, avant une validation en collectif.

6. Production. Quatre à cinq phrases, peu à peu nous progressons vers de véritables petits textes. L’élève devra certes rester toujours vigilant sur l’orthographe mais devra épaissir son texte avec les coordonnants, des connecteurs de temps et des mots invariables. Devenir écrivain pour le plaisir de ses auditeurs et lecteurs en quelque sorte ! Ainsi, les élèves devraient avoir accès à des outils pour produire des écrits dont ils seront fiers de partager. Le travail en binôme et la lecture à voix haute de ces courts textes entre pairs seraient un atout majeur pour chacun dans la phase de révision. L’enseignant.e accompagnera chaque élève et l’outillera au besoin, ciblera des erreurs, en corrigera avec lui. Cette production s’étalera donc sur trois courtes séances dans l’emploi du temps hebdomadaire.

Module 22

1. Le texte de la semaine : on change complètement de registre avec un extrait du Bourgeois gentilhomme, choisi bien entendu parce qu’il met en scène, avec beaucoup de drôlerie, un apprentissage qui ne pourra laisser les élèves indifférents. L’enseignant pourra lire la présentation, le dialogue, puis passer à une première lecture par les élèves, et à un premier échange autour des indications proposées par la notice de présentation.

Selon son choix l’enseignant.e pourra :
-  Soit traiter ce texte comme un texte ordinaire, en faisant travailler le vocabulaire indispensable explicité dans la rubrique « Vocabulaire », puis en faisant jouer les dialogues par les élèves et en échangeant avec eux à partir de leurs réactions ;
-  Soit leur projeter une captation (qu’on trouve facilement sur internet) sinon de toute la pièce en tout cas de l’extrait, projection qui pourrait intervenir entre une première lecture/discussion de la présentation et du texte, et un retour réfléchi sur le texte à partir de ce que les élèves ont perçu du jeu des acteurs ;
-  Soit enfin proposer aux élèves de préparer, deux par deux, une représentation du dialogue pour la fin de l’année (dans ce troisième cas on pourra éventuellement proposer de diversifier les textes à préparer, en utilisant d’autres extraits de la pièce ou d’autres dialogues).
-  Tout au long de la semaine de courtes lectures offertes ou de courtes captations pourront être écoutées et visionnées.
-  L’enseignant.e placera cet écrivain célèbre sur la frise historique de la classe.
-  Des extraits de pièces de théâtre filmées pourront renseigner les élèves sur les décors, les costumes et les musiques.

2. Dictées. Une étude spécifique de quelques mots invariables – ainsi, parce que, sans, toujours, aussi-, ainsi qu’une alerte genre et nombre dans le groupe nominal seraient opportunes.

La lecture, la compréhension, l’analyse grammaticale, la copie, la dictée de quelques mots ou groupes de mots, la dictée et correction entre pairs, le recours au texte à trous seront autant de leviers pour réussir !

3. Grammaire : étude de la conjugaison de pouvoir et vouloir, qui prennent un x à la première et deuxième personne du présent. Exercices correspondants : 1 et 2. Révisions : les composants du groupe nominal, les pronoms et les verbes ; exercices 3 et 4.

4. Vocabulaire. On examinera avec les élèves le vocabulaire à découvrir du dialogue de Molière et de la présentation, repris pour partie dans les mots à copier.

5. Compréhension. Le contexte social de la pièce de Molière est mobilisé par l’exercice 5 qui fait travailler à nouveau l’usage des coordonnants ; et l’exercice 6 appelle à réfléchir aux intentions de l’auteur.

6. Production. Avant de lancer les élèves dans cette production, il serait judicieux de repréciser les attendus quant à la forme et la ponctuation spécifiques du dialogue, proposer des idées de situations de dialogue, en classe, en récréation, au cours de sortie. Pour les élèves qui le souhaitent, écrire un dialogue entre Fifi Brindacier et la maîtresse, un élève de la classe du père de Marcel Pagnol avec son instituteur… ou bien tel Molière poursuivre l’apprentissage de la scène lue.

Une lecture à voix haute en fin de semaine des productions, ou leur enregistrement, valoriseraient les élèves.

Module 23

1. Le texte de la semaine : la légende de Dame Carcas, supposée expliquer l’origine du nom de la ville bien connue par sa cité médiévale, est l’occasion de reprendre la question des genres discursifs, examinée en période 3 (module 11), en introduisant deux nouveaux genres : le récit légendaire, à contraster bien sûr avec le récit historique. Le cas s’y prête bien, puisqu’on est sûr que le siège de Carcassonne dont il est ici question n’a pas pu être mené par Charlemagne (dont on rappellera aux élèves qu’il fut l’homme le plus puissant de son époque), qui a été couronné empereur en l’an 800 alors que la légende situe le siège bien plus tôt, à la fin des années 750 (ce peut être aussi l’occasion d’expliquer aux élèves que le premier siècle commence en l’an 0, que l’an 100 inaugure le deuxième siècle, et que l’an 759 se situe au 8ème siècle !).

L’enseignant.e placera ce monument sur la frise historique.

De nombreuses capsules en ligne permettront aux élèves de visiter le site et de découvrir son histoire.

2. Dictées. Une alerte majuscule aux noms propres, une autre pour le nombre dans le groupe nominal, une dernière sur la conjugaison des verbes faire, aller, venir, et l’auxiliaire être.

3. Grammaire. Derniers verbes irréguliers étudiés : faire, dire, prendre, voir (exercices 1 et 2). Révisions : les accords du groupe nominal (exercices 3 à 5).

4. Vocabulaire : l’exercice 6 propose d’identifier synonymes et antonymes du verbe renoncer, utilisé dans le récit consacré à Dame Carcas.

5. Compréhension. À nouveau un travail sur le maniement des coordonnants (exercice 7) ; et une série de questions sur la légende et son commentaire (exercice 8).

Il est possible de trouver aisément des récits légendaires selon la région de résidence et de les présenter aux élèves. Cela permettra d’entrer plus facilement dans la compréhension de l’explication donnée dans cette rubrique.

6. Production. Menons une petite enquête sur l’origine du nom de notre hameau, de notre village, notre ville, de notre quartier… Lancer la recherche en début de semaine et donner des pistes : la mairie, l’office de tourisme, ou bien entendu via la recherche numérique.

Cette production pourra donner lieu à un écrit collaboratif, chacun opérant une recherche et un premier jet d’écriture, puis une mise en commun par groupe, pour enfin créer un texte collectif en dictée à l’adulte par exemple. Ce texte pourra être publié via l’ENT. Distribué dans les classes !

Module 24

1. Le texte de la semaine. Après le récit légendaire, le récit historique. D’où viennent nos expressions les plus courantes, et les moins interrogées ? D’un lointain inattendu, parfois, comme c’est le cas ici pour « mettre la table » et « mettre le couvert ».

L’enseignant trouvera facilement d’autres expressions à interroger pour mener l’enquête avec les élèves sur la semaine : faire un bœuf, avoir des yeux de merlan frit, ne pas casser trois pattes à un canard, poser un lapin, mettre la puce à l’oreille… Voir :
https://www.lumni.fr/video/le-sens-propre-et-le-sens-figure

2. Dictées. Mémorisation de quelques mots invariables : pourquoi, avant, alors que, longtemps  ; une alerte nombre dans le groupe nominal, et une autre pour l’imparfait !

3. Grammaire. Révisions : retour sur la distinction entre nature et fonction des mots, et identification du groupe sujet et du complément (exercices 1 à 3).

4. Vocabulaire. Examen des mots et expressions utilisés dans le récit ; exploration sur les sens possibles du verbe monter (exercice 4) ; maniement du préfixe in dans la formation des antonymes (exercice 5). Les mots à copier avec leurs dérivés sont empruntés au récit.

5. Compréhension. L’exercice 6 appelle une relecture individuelle précise du texte.

6. Production. Il est possible d’imaginer un dialogue et de mettre à profit ce qui aura été vu tant en lecture qu’en production sur la forme, la ponctuation spécifique ou bien de rester sur la description de la scène. L’enseignant.e veillera à planifier cet écrit avec une phrase introductive plantant le décor. Un élément déclencheur bien identifié. Cela va permettre aux élèves d’utiliser des connecteurs de temps, de manipuler le présent de narration ou bien l’imparfait…

Module 25

1. Le texte de la semaine : un troisième extrait de La gloire de mon père, de Pagnol, pour terminer l’année avec un joli plaisir de lecture.

2. Dictées. Quelques mots invariables à connaître : dont, longuement. Une alerte ponctuation du dialogue, une autre sur la conjugaison des verbes imparfait, et le présent des verbes irréguliers ainsi que l’accord sujet/verbe.

3. Grammaire : on termine les révisions avec les conjugaisons (exercice 1).

4. Vocabulaire : la richesse lexicale de l’écriture de Pagnol mérite examen.

5. Compréhension : Le commentaire du manuel est centré sur l’aspect le plus saillant et le plus plaisant du récit de Pagnol, sa fin inattendue, bel exemple de « l’art de la chute », ce procédé littéraire très efficace quand il est bien manié.

L’enseignant.e pourra initier à « l’art de la chute » en proposant aux élèves des lectures de nouvelles avec des chutes inattendues et proposer à la classe l’écriture collaborative d’une telle chute à partir d’une nouvelle dont on ne dévoilera la fin qu’après avoir écrit !

Un final avec le visionnage du film La gloire de mon père et quelques épisodes de Fifi Brindacier seraient une belle récompense pour cette année qui ouvre le pas à l’étude de la langue et à la possibilité de goûter à toute lecture en autonomie !

Idée pour mémoriser et utiliser le vocabulaire riche du manuel et les conjugaisons :
Un livre numérique, ou un abécédaire numérique du vocabulaire défini dans le manuel, pourra être créé à partir des dernières pages du manuel et des renvois vers les définitions au cœur des modules via des logiciels tels bookcreator, genial.ly, etc... Grâce à l’atelier de l’ENT, ce vocabulaire et de même les conjugaisons pourront allier audio, vidéo, image et texte.

Intéressant pour des révisions ludiques pendant les vacances pour revoir le vocabulaire et les conjugaisons… Des mots croisés et mots cachés pourraient être édité en ligne au fil des modules via des sites comme educol.net et portaileduc.net pour ne citer qu’eux.

La fluence et l’expressivité étant travaillées en classe, évaluées par l’élève grâce à l’enregistrement, entre pairs et par l’enseignant tout au long de l’année.

Des enregistrements audios des lectures des textes, des poèmes, des virelangues à l’école comme à la maison pourraient permettre des captations qui seraient ensuite écoutés en classe. Chaque élève ou groupe choisissant un texte à préparer et à offrir par période.

Chaque semaine, un élève pourrait produire son écrit court sur ordinateur en le tapant ou le dictant via des logiciels gratuits de dictée vocale et en le corrigeant à l’écran. Les écrits pourraient être diffusés via le blog de la classe sur l’ENT ou inclus dans un recueil de classe et illustré. En partenariat via l’ENT les correspondants pourraient avoir accès à toutes ces créations numériques et partageraient leur cheminement en CE1 avec Je lis, j’écris.


Ce guide pédagogique se veut base d’accompagnement dans la préparation réfléchie de la semaine de classe. La matière est là, dans le manuel et son cahier d’exercices. L’enseignant.e saura placer au quotidien les différentes séances visant l’étude de la langue et son articulation avec le langagier. Il saura adapter et étayer en fonction de ses élèves, en tirant profit du contenu tant du manuel que du cahier d’exercices afin que tous progressent à leur rythme, avec des temps de structuration, de révision, de prolongement chaque semaine et sur la semaine dite « intermède ».

Faire refaire les exercices seul, à deux, en collectif, reprendre avec l’enseignant.e, permettra d’assoir durablement ces premières connaissances sur la langue.

Lire relire les textes et le vocabulaire en découlant permettra de goûter à la richesse du patrimoine littéraire et à son glossaire.

Écrire, réécrire, pour soi, pour un public, en exerçant vigilance orthographique, utilisation des outils référents, en donnant en recevant avis et en empruntant aux autres idées et mots pour produire des écrits évoluant fera de chacun des élèves écrivains en herbe respectueux des efforts et des effets produits !

Soyons ambitieux !